• DEVILS (Série, 2020, OCS)

    Massimo est un trader promis à un grand avenir au sein d'une banque américaine. Tout lui réussit ou presque, jusqu'au jour où l'un de ses rivaux meurt au sein de l'entreprise dans des conditions suspectes.

    DEVILS (2020, OCS)

    Crédit Photos et vidéo : Lux Vide, Sky Italia, Orange Studio, OCS 

     

     

    Une histoire de gros sous, mais pas que...

     

     

    Autant le dire directement, vous allez passer une partie non négligeable du film à écouter la rude mélodie du jargon financier. C'est important de le préciser d'emblée, parce que cela peut effrayer voire agacer certaines personnes. Ceci dit, rassurez-vous, nul besoin d'être économiste ou trader pour comprendre ce qu'il se passe...Car la série sait habilement vulgariser, sans prendre pour autant le spectateur pour un imbécile.

    Alors bien sûr, nous sommes dans le milieu de la finance. Celui des gros sous transférés d'un clic, dans le poumon même des transactions financières et de la course perpétuelle au profit. Et c'est là où cela devient vraiment captivant pour le commun des mortels qui veut avoir un aperçu de la finance.

    Pourquoi ? Il n'y a pas d'un côté, des méchants traders et de l'autres, de gentils antimondialistes. Dans DEVILS, les loups se mangent entre eux, même chez ceux qui se prétendent anticapitalistes.

    Tous les personnages sont des antihéros par excellence. A commencer par le personnage principal, Massimo Ruggero qui s'est extrait de sa condition misérable à la force du poignet. Or, en venant d'aussi bas, Massimo ne pouvait qu'être tourmenté par l'étendue des pouvoirs qui lui ont été confiés...Ces tourments vont-ils se transformer en prise de conscience ? c'est l'enjeu de départ de la série. 

    Le spectateur avisé saura déceler aisément qu'il reste chez cet homme une once d'humanité sous l'épaisse carapace professionnelle. Ajoutez à cela une mort dans des conditions suspectes au sein de la banque et nous disposons déjà d'une base scénaristique intéressante.  

     

    DEVILS (2020, OCS)

     

     

    Un cadre changeant et des acteurs au diapason

     

    Fort heureusement, DEVILS ne se déroule pas exclusivement dans une salle de marchés pour traders. Loin de nous coincer entre quatreDEVILS (2020, OCS) murs, l'intrigue nous fait goûter au côté très glamour de la capitale anglaise. En outre, elle trouve le moyen de nous emmener également sur les routes d'Italie ou celles de quelques pays de l'est européen. 

    La vie des personnages principaux s'emballe progressivement, au rythme de la série. Même si le film se défend ardemment de toute ressemblance avec des faits historiques, les références aux crises financières récentes sont régulières...Tant et si bien que l'on ne peut s'empêcher de penser qu'il y'a peut être dans une part de vécu dans ce récit.

    Trois acteurs principaux émergent nettement d'un casting, qui il faut bien l'avouer, est aux petits oignons. Il y'a tout d'abord l'acteur Patrick Dempsey (alias Dominic Morgan, ci-contre) dont l'interprétation du dirigeant est sidérante de perfection. Il y'a ensuite celle de Alessandro Borghi, qui campe avec une foi inébranlable le rôle d'un Massimo sujet de nombreux états d'âme...Enfin, la prestation de l'actrice Laia Costa (Sofia Flores) est au moins aussi remarquable (dans son style antimondialiste) que celle de l'acteur Malachi Kirby dans le rôle du stagiaire ambitieux.

     

     

    Mon avis...A qui s'adresse cette série ?

     

    La série devient vite palpitante et dévorante, surtout après le décès au sein de l'entreprise...Car marier le milieu de la finance avec un thriller, il fallait le faire !

    Même si le charme des acteurs n'y est pas étranger, la juste tonalité semble avoir été trouvée à tous les étages. Seule petite récrimination, mais c'est bien la seule, la série se prend tellement au sérieux qu'elle en oublie souvent l'humour. 

    Si vous avez aimé Bad Banks (série, 2018) ou encore The big Short (2015), vous êtes déjà prédisposés à y aller les yeux fermés. DEVILS sera pour vous comme un trophée cinématographique supplémentaire. Quelques fans de l'inoubliable loup de Wall street (film, 2013) peuvent aussi apprécier, mais ils devront faire l'impasse sur l'exubérance et le côté décapant...Car DEVILS se distingue par son côté sobre, froid et sans concession sur la nature humaine.

    Une saison 2 (voir cet article) s'apprête à être diffusée sur la chaine OCS dès le 5 juillet. On s'en pourlèche déjà les babines cinématographiques...  

     

    MA NOTE GENERALE : 8/10

     

     NB : Notez que la série est accessible en VF, mais que la bande annonce n'était disponible qu'en VOSTFR.

     

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