• Le Grand Bain (Film, à l'affiche actuellement)

    Crédit Photo et vidéo : Chi-Fou-Mi Productions, Les Productions du Trésor

    Le pitch :  Huit quadras à qui la vie n'a pas fait de cadeaux trouvent un exutoire dans des cours de natation synchronisée. Aidés par deux coachs (Delphine, alcoolique sevrée et Amanda, tétraplégique) ils vont devoir multiplier les efforts pour représenter la France à la coupe du monde de natation synchronisée en Norvège.

     

    Je n'avais entendu que du bien de cette production de Gilles Lellouche, l'heure est venue pour moi de livrer mes impressions.

    Dans le marasme actuel dans lequel se débat le cinéma français, ils s'agit vraiment d'une belle éclaircie, qui déroge un peu aux classiques habituels des comédies hexagonales. 

    Le Grand Bain se distingue d'abord par son scénario osé, dont l'on devine qu'il peut aisément servir de tremplin à des situations cocasses.

    Il se singularise aussi par un casting hors-norme (Efira, Poelvoorde, Canet, Foïs pour ne citer que les acteurs chevronnés) auquel vient se greffer Philippe Katerine, plutôt réputé pour ses chansons timbrées. (en voici une ici, pour ceux qui veulent s'y essayer).

    J'ai évoqué l'aspect extérieur, je vais maintenant parler du contenu de ce film. Après quelques minutes, j'ai clairement ressenti les ondes assez positives que cette oeuvre dégage, tant elle interroge sur la nature humaine en profondeur et avec simplicité.

    Cette entame passée, je me suis facilement laissé bercer par ces tranches de vie de quadras usés par la vie... Des individus faillibles, aux comportements qui reflètent parfaitement ceux de Monsieur tout le monde quand celui-ci est confronté à des obstacles qui peuvent sembler parfois insurmontables.

    Alors certes, Le Grand Bain comporte quelques imperfections (final prévisible à des kilomètres, dialogues souvent trop courts et notes d'humour trop légères).

    Qu'importe ces petits travers puisque l'essentiel réside dans le message qu'il transmet au grand public : croire en ses rêves, et peu importe l'opinion des autres.

    The Full Monty, en son temps, transformait des loosers anglo-saxons en stars de l'effeuillage l'espace d'une soirée. Le grand bain, lui, transfigure quelques dépressifs pour en faire des sportifs émérites le temps d'un championnat. Autant dire un bain de jouvence salvateur par les temps qui courent.

     

      MA NOTE GENERALE : 6,5/10

     

     

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    Barry (Série, 2018)

    CREDIT PHOTO ET VIDEO : HBO

     

    Résumé : Ancien combattant en Irak, Barry est un tueur à gages qui doit exécuter un énième contrat. Mais celui-ci ne va pas se passer comme prévu... La rencontre d'une troupe de théâtre va faire germer en lui une sorte de révélation et une possibilité de reconversion.

     

     

    Barry est un personnage vraiment atypique, qui emprunte à mon avis à deux personnages clés de films et de séries consacrés à des tueurs mythiques du petit écran. Le premier, c’est Léon, auquel il ressemble par son côté dépressif et solitaire de tueur à gages, qui, à bout de souffle, va découvrir une nouvelle vie possible au contact de nouvelles personnes.

     

    Deuxième source d’inspiration majeure, et non des moindres, le très regretté Dexter auquel il pique la ruse, les méthodes sans bavure et les capacités d’adaptation à n’importe quel environnement. Et même s’il se distingue de Dexter parce qu’il tue pour exécuter des contrats et non pas pour assouvir un besoin, le résultat final est équivalent : il suscite un fort capital sympathie auprès du grand public par le simple fait de devoir «liquider» des sales types.

     

    Dans Barry, les pires criminels sont des abrutis finis qui nous font rire malgré eux par leur stupidité et leurs accumulations de bévues.

     

    Le sel de cette série tient aussi à la fraîcheur de Sally (Sarah Goldberg, ci-dessous), actrice ratée devant l’éternel, et qui s’accroche encore et toujours à son rêve de devenir actrice malgré les épreuves.

    Barry (Série, 2018)

    Extrêmement touchante dans ce rôle d’élément déclencheur pour Barry, elle lui servira aussi de guide idéal dans ce monde inconnu du théâtre, lui prodiguant mille conseils avec beaucoup de patience et d’attention.

     

    L’humour est très second degré, et ce à tous les niveaux (On tape volontiers sur le milieu du banditisme, de la police, de la production cinématographique) et l’on parvient finalement à trouver son compte devant cette satire relativement bien faite de la société moderne.

     

    MA NOTE GENERALE (Saison 1) : 6,5/10

     

    Saison 2 : 7/10

     

     

     

     

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    Hannibal (Série, 2018)

    Crédit Photo et vidéo : NETFLIX

     

    Résumé : Will Graham est profiler pour le FBI, mais son attrait pour les sérial killers l'amène a être très perturbé psychologiquement. Pour tenter de sortir de cet état émotionnel instable, il va devoir compter sur un psychiatre : Hannibal Lecter.

    Tout le monde ou presque connaît le silence des agneaux (1991). C'est un film mythique qui a marqué son époque.

    Bien plus tardivement, deux autres films inspirés de ce succès mondial ont suivi dans les salles obscures : dragon rouge (2002) et Hannibal Lecter les origines du mal (2007).

    En 2013, c'est au tour de la série Hannibal de reprendre le flambeau, inspirée du très célèbre personnage Hannibal Lecter.  Souvenez-vous des films, Hannibal Lecter n'était pas qu'un psychopathe cannibale avec un côté précieux et cultivé. Selon ce portrait psychologique cinématographique, il pouvait, suivant les circonstances, se montrer très rusé, affable et manipulateur.

    La difficulté majeure de cette série résidait dans le fait de de trouver la perle rare pour incarner Hannibal. Ne perdons pas de vue non plus qu'il fallait au moins tenter de recréer l'atmosphère étouffante des films, tout en étant capable d'innover et de dépoussiérer quelque peu ces glorieuses sources d'inspiration.

    Le verdict est pour moi évident : la série Hannibal est largement digne des films. Elle s'inscrit même dans la continuité de ces films d'un point qualitatif, du moins de ce que j'ai pu en voir dans la toute première saison.

    Elle doit surtout cette grande réussite à l'acteur Mads Mikkelsen (ci-dessous), qui ne pouvait pas mieux incarner ce tueur en série.

    Hannibal (Série, 2018)

    C'est comme si Hannibal Lecter, conservant toutes ses travers légendaires, devenait d'un seul coup consultant sur la psychiatrie pour... le compte du FBI.

    Le scénario est bien plus ouvert de cette manière, et il peut laisser libre cours à de nombreux développements, d'autant qu'un profiler plutôt perturbé psychologiquement (Hugh Dancy, ci-dessous) se mêle à la partie dans des enquêtes qui s'accumulent sur des tueurs en série (en général un seul par épisode).

    Hannibal (Série, 2018)

    Inutile de préciser qu'au vu de certaines scènes sanguinolentes, cette série ne me parait pas adaptée aux mineur(e)s ou aux personnes sensibles.

    D'autres acteurs tels que Laurence Fishburne (Matrix pour son rôle le plus emblématique) et Gillian Andersson (que l'on ne présente plus depuis X Files) se mêlent au bal, c'est dire si cette série a su attirer du beau monde.

    Le plus difficile sera sans doute de conserver ce niveau d'exigence sur toute la durée des saisons.Un coup de maître, au moins sur la première saison.

    MA NOTE FINALE (saison 1 et 2) : *7,5/10

      *Additif : la saison 3 est particulièrement décevante, elle hérite de la note de 5,5/10

     

     

     

     

     

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  • Maniac (Série, 2018)

    Crédit photo et vidéo : NETFLIX

    Résumé : Une jeune femme et un jeune homme qui connaissent de gros problèmes psychologiques/sociaux vont se rencontrer par hasard lors de tests pharmaceutiques pour lesquels ils seront rémunérés...Le hic, c'est que le programme auquel ils vont être soumis est géré par un ordinateur émotionnellement instable, que les responsables des équipes médicales ne sont eux-mêmes pas très équilibrés psychologiquement...

    Rendez-vous au royaume de la bizarrerie avec cette série NEFLIX. Il est déjà très difficile de situer l'époque dans laquelle se déroule cette série...Disons qu'elle devrait logiquement se dérouler dans les années 80 vu  les costumes et les décors, mais des années 80 incluant le clou technologique de l'intelligence artificielle.

    Un monde parallèle, dirons-nous, et c'est bien ce qui fait le plus gros de son charme. Avec dans les rôles principaux, l'acteur Jonah Hill (première image ci-dessous) dont le physique rappelle vaguement Kevin Costner ainsi qu'Emma Stone (ci-dessous), qui joue le rôle d'une jeune femme très perturbée psychologiquement par la mort de sa soeur.

    Maniac (Série, 2018)

    Maniac (Série, 2018)

    Ces deux personnages jouent le job de "cobaye" à merveille dans cet univers complètement farfelu où vous ne pouvez finalement disposer d'aucun repère du monde que nous connaissons. C'est relativement plaisant à regarder sans être jamais spectaculaire (faites l'impasse sur les images de synthèse ou les effets spéciaux) et tout cela ne repose finalement que sur l'impression du téléspectateur, qui peut opérer facilement un rapprochement entre ses petits travers psychologiques et ceux des personnages.

    Reste que la loufoquerie est, à mon goût, un peu trop poussée à son comble, surtout au niveau du caractère des personnages. Après avoir visionné 7 épisodes de cette première saison, il faut reconnaître que ce trip psychédélique est assez vivifiant, essentiellement par la grâce de ces deux acteurs.

    MA NOTE GENERALE : 6/10

     

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