• WestWorld (saison 3)

     

    Le démarrage de la saison 3 commence par une grande satisfaction :  celle de revoir Dolorès (l'actrice Evan Rachel Wood) dans un tout autre univers que celui du Far West.

    Un univers "high tech", l'univers de humains, où en théorie, toutes les portes lui sont ouvertes pour la vengeance. Au début, c'est extrêmement plaisant....D'abord parce que les gadgets technologiques (motos qui obéissent au doigt et à l'oeil,  hologrammes de personnages, voitures volantes automatisées) nous font tournoyer la tête.

    Ensuite parce que Dolorès semble toujours avoir un coup d'avance, et qu'en tant que français, il faut bien reconnaître que Vincent Cassel assure "un max" en tant que grand architecte de cet univers fantasmagorique.

    Et puis, les épisodes s'accumulent. Les longueurs aussi. Et l'on se lasse. On se lasse de voir Dolorès transformée en Terminator de service alors qu'elle se contentait de remercier le galant homme qui lui ramassait sa boîte de conserve tombée au sol dans la première saison. On regrette ce temps béni où elle regardait les couchers de soleil avec son prétendant d'alors, son prince charmant robotisé.

    Nous voilà au temps des échanges de tirs avec des fusils mitrailleurs hig tech jusqu'à plus soif, des escarmouches à coups de katanas entre hôtes dans un monde qui brille par son caractère superficiel et interchangeable à souhait. 

    Comme dans la deuxième saison, l'on perd le fil facilement et certaines scènes font soupirer, voire bayer aux corneilles. Comme dans la deuxième saison, le scénariste joue trop sur cette étroite ressemblance entre "hôtes" et humains. Comme dans la deuxième saison, le scénario nous perd complètement et nous donne l'impression de ne pas avoir de direction clairement établie. 

    Pas éblouissant, tout ça. Ou peut être trop, finalement. Comme si l'on nous en mettait plein les mirettes pour masquer les insuffisances notoires du scénario.

    Quelques bons points à distribuer dans le casting, comme je le disais précédemment, avec la présence remarquée et remarquable de Vincent Cassel. Même le charme hypnotisant de Evan Rachel Wood ne suffit pas ou plus pour redonner un second souffle à la série.

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

  • Keeping Faith (Saison 2)

    Crédit photo et vidéo : BBC Wales 

     

    Je vous rappelle que vous pouvez suivre ma critique de la saison 1 de cette série en cliquant sur ce lien.

    Dans l'ensemble, cette saison est bien moins addictive que la première, surtout parce que l'énigme principale (la disparition du mari de Faith) a été résolue.

    Cette deuxième saison s'appuie surtout sur le capital sympathie de Faith, laquelle est confrontée à des maîtres chanteurs, de multiples mensonges et l'hypocrisie de son entourage.

    Faith va batailler pour reconstruire sa vie tant bien mal, établir les bases d'une vie familiale équilibrée, renouer avec son métier (avocate)... le tout en jonglant avec ses impératifs familiaux de mère.

    Fort heureusement, elle pourra compter sur quelques personnages secondaires de la première saison qui seront précieux pour l'épauler dans son rôle de mère de famille.

    Un personnage est amené à prendre plus d'importance au fil du temps dans le coeur de Faith : Steve Baldini, incarné par le quinquagénaire acteur anglo-saxon Mark Lewis Jones, dont le physique n'est pas sans rappeler celui de l'acteur français André Dussolier. (ci-dessous)

    Keeping Faith (Saison 2)

    La série, à bout de souffle, a le plus grand mal à demeurer attractive, et se cramponne à quelques points non éclaircis de la première saison pour vivoter. Elle introduit aussi un nouveau personnage (un enquêteur incarné par Rhashan Stone) qui devient un véritable poison pour tout ce beau monde. 

    Bizarrerie notable,  l'actrice irlandaise Angeline Ball (incarnant Gaelle) est remplacée au pied levé dans la deuxième saison par une autre actrice (Anastasia Hille) qui ne présente aucune ressemblance physique avec celle qu'elle remplace...

    Angelie Ball (Gaelle, 

    première saison)

    Keeping Faith (Saison 2) 

     

    Anastasia Hille (Gaelle,

    deuxième saison) 

    Keeping Faith (Saison 2)

     

    Ce remplacement est assez inédit dans une série et plutôt perturbant. Une saison 3 serait commandée par BBC Wales... J'ai bien peur qu'outre les paysages merveilleux des côtes galloises, elle n'ait pas grand chose de plus à proposer. Je ne me risquerai pas à aller plus loin.

     

    MA NOTE (saison 2) : 5,5/10

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

  •  

    La saison 1 était déjà très prenante, rappelez-vous, je l'avais notée ici.

    Notée 7,5/10 sans hésitation de ma part au premier volet, la saison 2 ne baisse pas le pied...Bien au contraire, elle élève encore le débat sur la conspiration politique, révélant l'existence d'une pieuvre nationaliste ("la reichswehr noire") aux ramifications profondes dans la police et l'armée allemande.

    Gereon se verra confier des missions hautement risquées, dont celle de démonter un complot visant les plus hautes autorités politiques en place.

    Question intrigues, nous sommes sur des sables mouvants. Elles sont en effet sans cesse renouvelées: enquête sur le meurtre d'un collaborateur proche de Gereon, bataille pour identifier un train recelant des quantités impressionnantes d'or, etc...

    Et puis, il y'a les personnalités de Gereon et Charlotte. Gereon est ambitieux, honnête et fiable, mais il souffre encore énormément psychologiquement de la perte de son frère sur le champ de bataille...Sans compter son amour inconditionnel pour la compagne de son défunt frère, amour qui le gène horriblement...Cela n'empêche pas cet amour d'exploser à l'écran même s'il reste discret aux yeux du monde, nous dévoilant au passage de très belles images de la passion et de l'insouciance.

    En tant qu'assistante dans la police criminelle, Charlotte Ritter est un diamant brut dont Gereon ne saurait se passer. Charlotte brille par ses observations, sa perspicacité, sa volonté permanente de se sortir de sa condition sociale misérable.

    Les interprétations de Liv Lisa Fries (Charlotte) et de Volker Bruch (Gereon) ne faiblissent pas... Les trois derniers épisodes, assez intenses émotionnellement parlant, vont souder ce duo Gereon/Charlotte qui ne connaîtra guère de répit. 

    Il n'y a pas à dire : La chaîne Canal + ne s'est pas trompée en choisissant cette série dans ses diffusions régulières...

    MA NOTE (SAISON 2) : 8/10

     

    Partager via Gmail Yahoo!

  •  

    Girl's Expérience (Saison 2).

     

     

    Histoire 1 Erica/Ana

    On retrouve dans cette saison l'actrice qui interprète Marcella (Anna Friel) dans une série que j'avais déjà eu l'occasion de commenter ici.

    Disponible sur Amazon prime, cette seconde partie de saison de Girl's Expérience n'est franchement pas au niveau de la première qui titillait, par moment, le légendaire film Basic Instinct. (voir ici ma critique).

    Cette seconde saison est essentiellement orientée vers les fantasmes d'un couple lesbien, dont nous suivons la trajectoire (chaotique et déviante) de la rencontre à l'évolution de leur couple ... Tout semble bon à prendre pour étaler des scènes de sexe, parfois perverses ou clairement pornographiques.

    Le scénario navigue dans le brouillard le plus complet, sans ligne directrice clairement définie. 

    Il y'a juste une infime corrélation avec la première saison, l'une des deux étant escort girl.

    Les personnages ne sont pas assez travaillés, l'aspect psychologique trop souvent écarté, et même si c'est assez bien joué, on en vient à plaindre les deux actrices qui se sont retrouvées dans cet exercice totalement dénué d'intérêt pour leurs carrières respectives.

    L'une des choses que l'on peut également regretter est l'absence totale d'humour, ce qui aurait donné un côté pétillant à cette saison, et la repique des décors de la saison 1. 

    Je n'ai donc pas poursuivi jusqu'au bout, et si j'avais dû mettre une note, probablement aurait-elle été proche de 4/10 compte tenu des lacunes de cette histoire.

     

    Histoire 2 Bria

    Cette histoire s'oriente vers une direction radicalement différente. Ici, nous suivons le parcours d'une femme qui était probablement escort girl par le passé. L'héroïne est contrainte de travailler étroitement avec la police et de changer complètement d'identité et de cadre de vie. 

    Elle est ainsi complètement "reformatée" et doit subir divers entraînements (parfois éprouvants) pour satisfaire aux exigences de sa nouvelle vie. 

    Beaucoup de questions se pose non seulement sur son parcours avant cette étape mais aussi et surtout et sur l'intérêt de cette nouvelle vie, ce qui rend cette saison relativement intéressante sans pour autant être être vraiment palpitante.

    Malgré son talent évident, l'actrice Carmen Ejogo* peine fortement à faire resurgir le côté glamour de la première saison...Mais l'on adhère quand même à cette démarche de scénario, qui renouvelle un peu la série.

    Le tout est assez appréciable, mais cela aurait pu être bien mieux. Une note de 6/10 pour cette deuxième histoire n'est pas imméritée. 

    * Ci-dessous l'actrice Carmen Ejogo.

    Girl's Expérience (Saison 2 et 3).

     

     

     

    NB : Je vous rappelle que vous pouvez également suivre mes écrits sur http://gestiondevie.over-blog.com/

     

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

  •  

    The Man In The High Castle (Saison 4)

     

    Cette saison 4 a un petit goût d'amertume. Avant de la visionner, j'ai su que c'était la dernière. Alors forcément, quand vous avez aimé absolument tout ce que vous a montré cette série jusqu'à présent, vous espérez un final épique.

    Des films ou des séries sur le sujet brûlant du nazisme, il en existe énormément. La plupart sont décevants quand ils ne s'inscrivent pas strictement dans le contexte de la seconde guerre mondiale ou la recherche des meurtriers de masse (menées parfois bien plus tard).

    Est-ce à dire que les oeuvres de SF sur le nazisme sont d'emblée vouées à l'échec ? je ne le pense pas...Mais clairement, il faut déjà dégager un budget énorme pour recréer un univers dérivé du national socialisme dans une autre période temporelle.

    Une fois ce budget obtenu, encore faut-il le dépenser utilement et surtout, avoir une bonne histoire à raconter... Et c'est rarement le cas, sauf pour cette série unique en son genre. 

    La saison 4 nous révèle la vraie nature des personnages principaux. Sans spoiler, les antihéros comme le reichmarshall John Smith ou les inclassables comme l'antiquaire Robert Childan devront faire des choix cruciaux...tout comme la femme du reichmarshall ou Juliana, contraintes elles aussi à prendre des décisions au moins aussi délicates.

    Le portail temporel découvert permet toutes les supputations possibles et une certaine régénérescence de la saison, sans que sa présence ne ridiculise la série...Je dirais même qu'au contraire, son existence bonifie cette ultime saison, avec les questions que peuvent se poser légitiment tous les fans de cette série sur le final : John Smith va-t-il fuir dans ce monde parallèle pour retrouver son fils ? Si, oui, le fera-t-il avec femme et enfants ? Juliana peut-elle revenir dans l'univers de John Smith ? Si oui, que viendra-t-elle y faire ?

    Cette saison 4 se dévore à la vitesse de la lumière...Car oui, on a vraiment envie de savoir ce qu'il va arriver à Juliana, à la rebellion noire communiste et à John Smith et consorts. En ce qui me concerne, le final a été une grosse déception. Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi noirâtre et à certains virages malsains pris par quelques personnages principaux, sans les nommer directement. J'aurais aimé qu'il y'ait des échappatoires pour quelques personnages, mais le scénariste en a décidé autrement.

    Adieu à l'acteur Rufuss Sewell, qui a trouvé ce rôle à la hauteur de son talent. J'ai cherché, cherché vainement à revoir l'une de ses prestations dans un film quelconque, mais ses apparitions semblent être aussi rares que celles des éléphants roses. Gageons que nous le reverrons bientôt dans une production quelconque, tout comme Alexa Davalos (Juliana).

     

    MA NOTE (SAISON 4) : 6,5/10 

    The Man In The High Castle (Saison 4)

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique