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    La saison 1 était déjà très prenante, rappelez-vous, je l'avais notée ici.

    Notée 7,5/10 sans hésitation de ma part au premier volet, la saison 2 ne baisse pas le pied...Bien au contraire, elle élève encore le débat sur la conspiration politique, révélant l'existence d'une pieuvre nationaliste ("la reichswehr noire") aux ramifications profondes dans la police et l'armée allemande.

    Gereon se verra confier des missions hautement risquées, dont celle de démonter un complot visant les plus hautes autorités politiques en place.

    Question intrigues, nous sommes sur des sables mouvants. Elles sont en effet sans cesse renouvelées: enquête sur le meurtre d'un collaborateur proche de Gereon, bataille pour identifier un train recelant des quantités impressionnantes d'or, etc...

    Et puis, il y'a les personnalités de Gereon et Charlotte. Gereon est ambitieux, honnête et fiable, mais il souffre encore énormément psychologiquement de la perte de son frère sur le champ de bataille...Sans compter son amour inconditionnel pour la compagne de son défunt frère, amour qui le gène horriblement...Cela n'empêche pas cet amour d'exploser à l'écran même s'il reste discret aux yeux du monde, nous dévoilant au passage de très belles images de la passion et de l'insouciance.

    En tant qu'assistante dans la police criminelle, Charlotte Ritter est un diamant brut dont Gereon ne saurait se passer. Charlotte brille par ses observations, sa perspicacité, sa volonté permanente de se sortir de sa condition sociale misérable.

    Les interprétations de Liv Lisa Fries (Charlotte) et de Volker Bruch (Gereon) ne faiblissent pas... Les trois derniers épisodes, assez intenses émotionnellement parlant, vont souder ce duo Gereon/Charlotte qui ne connaîtra guère de répit. 

    Il n'y a pas à dire : La chaîne Canal + ne s'est pas trompée en choisissant cette série dans ses diffusions régulières...

    MA NOTE (SAISON 2) : 8/10

     

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    L'actrice et les critiques cinématographiques

    On l'a vu récemment avec l'affaire Harvey Weinstein, qui a connu d'autres soubresauts dernièrement (voir ici), puis l'affaire Polanski, qui crée une immense vague de contestation pour les César (voir ici), la place des actrices dans le septième art est pour le moins compliquée.

    La plupart des lieux de pouvoir sont hantés par des hommes, et certains sont tentés d'user et d'abuser de ce fameux pouvoir. 

    Il y'a quelques mois, je suis tombé sur une misandre de la pire espèce. De celles qui considèrent sûrement que les hommes sont tous les mêmes...Je ne sais pas si elle était aigrie ou si elle toujours été comme ça. Et je viens d'avoir l'explication, récemment, de son comportement misandre. 

    A l'époque, je lui avais répondu qu'elle se trompait de cible...Mais mes explications ne lui suffisaient jamais, il fallait toujours qu'elle en rajoute sur le comportement des hommes en général, puisque, pour elle, nous étions tous "comme ça", qu'il n'y avait rien à changer et que la matrice restait la même, quoi que l'on puisse faire ou penser.    

    Toujours est-il qu'elle m'a quand même interpellée, surtout avec cette pique : "et toi qu'est ce que tu fais pour le féminisme ?" 

    Ce qui me paraissait important de lui préciser, c'est que je ne considère pas les femmes comme des objets. Pour moi, c'était déjà un énorme effort que de ne pas les siffler pas dans les rues ou de ne pas avoir de comportements déplacés...

    Mais en y songeant bien, je dirais que tout ça n'est pas ou plus suffisant dans le monde d'aujourd'hui, qu'il s'agit juste du comportement de quelqu'un de respectueux. Tous les hommes devraient se comporter ainsi, c'est la normalité. Il faudrait aller plus loin encore, comme dénoncer les comportements sexistes, mysogines ou insultants pour les femmes, sans vouloir faire du "populisme féministe". Bref, les mentalités de la gente masculine doivent encore évoluer considérablement sur ce point.

     

    Dans les critiques de cinéma...

    Un autre jour, je tombe sur un tweet qui dit en substance ceci "on ne parle jamais des performances artistiques des actrices. On évoque toujours leur beauté plastique, c'est tout".

    J'ai réfléchis longuement à ce tweet. Il était court mais percutant. En même temps, il a résonné longuement dans ma tête, comme si quelque chose avait fait "tilt"...Et j'ai relu mes critiques, parce qu'il me semblait nécessaire de le faire pour y chercher ce qui clochait vis à vis de la condition des actrices. 

    En cherchant bien, j'ai trouvé cette critique où je qualifie Rachel Weisz de sublime sans même évoquer un seul instant ses talents d'actrice. J'en étais à mes débuts, mais il y'a sûrement d'autres exemples, mais certainement moins que je ne l'imaginais. Est-ce à dire que je suis "clean" là dessus et que mes critiques sont teintées de féminisme ? pas toujours, et je le pense honnêtement.

    Cela veut dire qu'il y'a encore un travail à effectuer sur nous-même, en tant que critiques cinématographiques, pour le respect parfait de la condition féminine...Et il y'aura toujours à faire, tant que  quelques personnes de la gente masculine continueront de considérer les femmes comme des êtres inférieurs. 

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    Peut-on décrire ce qu'est un bon film ?

    Jour d'errance...

     

    Un jour d'errance sur un certain réseau social (et oui, ça m'arrive !), vous savez, celui avec un logo bleu et un "F" blanc...Je reçois un message d'une inconnue. Las, jusqu'à présent, la plupart des messages que je recevais de la gente féminine étaient du type "salut, bel homme, est-ce qu'on peut faire connaissance ?", technique classique "des brouteurs"...Vous savez, ces gens qui se font passer pour des femmes et pratiquent l'arnaque sentimentale. J'ai toujours eu une bonne tête de cible pour ces gens là, je ne sais pas pourquoi. (sourires)

    Mais dans ce cas précis, l'approche était nettement différente. Pas une faute d'orthographe et un style léché, un peu comme si je débarquais sur la lune ou mieux encore, qu'une soucoupe volante s'était écrasée dans le jardin de mon messenger. 

    Passé le cap des présentations, je vais voir le profil de cette personne. Chiche ! ce que le jargon d'internet appelle une "influenceuse". C'est à dire, en gros, une jeune femme qui fait la promotion d'articles divers et variés censés améliorer considérablement le bien être de ses semblables...Regardez que je suis belle, achetez tel maquillage, évitez tel tampon hygiénique (rires). 

    On se présente mutuellement, et, assez abruptement, elle me pose cette question piège : c'est quoi, pour toi, un bon film ?  Je lui réponds que sa question est très compliquée, que c'est un ensemble de choses diffuses et que c'est très subjectif. Du tac au tac, je reçois quelque chose dans ce genre : "Ah oui, donc, tu réponds à ma question en 5 minutes, alors que j'ai pourtant écrit dans le journal cinématographique de mon lycée, et que je n'ai jamais su répondre à cette question, tu n'y connais donc rien !"

    Et là, je sens la moutarde me monter rapidement au nez... Comment ça, moi ignare en cinématographie ?  Piqué au vif, je lui rétorque que j'oubliais qu'elle avait la parole divine sur le sujet... Fin de la conversation, et direction la case exit pour la starlette facebookienne et ses centaines d'abonnés. Gros coefficient de marée pour moi en perspective, car je m'expose à un retour violent sur son mur... 

    Avec sa bouille enjôleuse et son audimat sur le réseau social, cela n'a pas dû lui arriver souvent de prendre la sortie aussi rapidement !

     

    Peut-on décrire ce qu'est un bon film ?

    Mais alors, c'est quoi, un bon film ?

     

    A question "bateau", réponse bateau, la plupart d'entre nous répondraient qu'un bon film dépend des goûts et des couleurs de chacun. 

    Or, même s'il existe sûrement une part de vérité dans cette réponse, elle est trop succincte. Sur le fond, cette influenceuse avait parfaitement raison, nous n'aurions jamais assez d'une vie entière pour trouver les caractéristiques d'un bon film. 

    Un scénario très original est une bonne base mais ne suffit pas..."Un casting d'enfer" non plus. Les meilleurs réalisateurs se hasardent parfois à miser sur des acteurs accomplis mais pas forcément très connus ...Avec un certain succès d'ailleurs. (1917 en est un excellent exemple !)  

    Un film qui fait vibrer et parvient à retransmettre certaines émotions grâce à ses interprétations gagne déjà des points importants dans un jugement. J'ai moi même ma propre grille de notation, mais je suis humain...Et je peux donc me tromper lourdement.

    Parfois, vous trouvez tout d'une fadeur incroyable...C'est souvent le cas lorsqu'il vous arrive des choses extraordinaires dans la vie courante. Tout parait alors secondaire ou insignifiant à vos yeux et votre appréciation peut alors être être biaisée... Imaginons par exemple que je me laisse séduire par une influenceuse dont j'ai apprécié le tacle sur messenger... Ma vision du cinéma pourrait en être profondément chamboulée !.  biggrin

     

     

     

     

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  • Derrière les paillettes de la vie d'artiste

    D'abord, c'est quoi, un artiste ?

    Si l'on se fie à la toute première définition sur un moteur de recherche commençant par G.. Il s'agirait stricto sensu "d'une personne qui se voue à l'expression du beau, pratique l'art".

    En fouillant un peu plus loin, on trouve cette définition un peu plus restrictive : "personne qui exerce professionnellement un des beaux arts ou, à un niveau supérieur à celui de l'artisanat, un des arts appliqués".

    Comment ? Certains artisans ne seraient donc pas des artistes ? Pourtant, et pour ne citer que ce corps de métier, beaucoup d'ébénistes ont de l'or dans les mains et créent de véritables oeuvres d'art à partir d'un matériau noble.

    Mon acception du mot artiste est bien plus large. Très vaste, même. Elle dépasse peut être l'entendement.

    Nous sommes tous des artistes, à notre humble niveau !. Vous êtes artiste à partir du moment où vous décidez de créer quelque chose en partant du néant total. Vous êtes aussi artiste si vous parvenez à reproduire quelques notes de musique d'un compositeur connu ou inconnu.

    Pour moi, certains sont aussi des artistes dans leur vie de tous les jours, sans le savoir. Par leurs capacités oratoires, leurs réparties ou leurs visions du monde. Ceux là sont dans "l'antichambre", et méconnaissent souvent l'étendue de leurs talents.

    Nous avons tous des talents qui ne demandent souvent qu'à être révélés. Parfois, ces talents germent par le hasard. Car le hasard place parfois sur notre chemin la petite étincelle qui va faire naître en nous le début d'une passion ou "la vocation" pour un art en particulier.

    Souvenirs, Souvenirs...

    J'avais sûrement une dizaine d'années lorsque j'ai reçu ce genre de signe. Un prix pour une nouvelle. Le prix était modeste, certes, puisque je devais être troisième de toute mon école (nous étions loin du Goncourt !).  Ne me demandez plus le thème, je ne m'en souviens plus. Ce dont je me souviens, c'est d'avoir franchi le coeur battant toute l'assistance qui se tenait réunie là exceptionnellement, pour rejoindre le jury qui m'a remis...Un beau livre.

    C'était une récompense inattendue pour moi. Le fait d'avoir obtenu ce livre était moins important pour moi que la dédicace qu'il y' avait à l'intérieur, qui disait à peu près ceci : "remis à M.X pour sa nouvelle, avec toutes les félicitations du jury". J'ai gardé ce livre pendant très longtemps...Jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement de ma vie, ne me laissant plus qu'un vague souvenir.

    Derrière les paillettes de la vie d'artiste

    Vis ma vie d'artiste... 

    En me remémorant cette anecdote, je ne peux qu'imaginer ce que peut représenter la remise d'un prix dans la vie d'un artiste...Mais ce n'est sans doute qu'une toute petite partie de sa vie, car il faut souvent investir beaucoup de temps  et d'argent pour y arriver !

    Imaginez-vous connaître constamment des hauts et des bas. Etre mis soudainement sous les feux des projecteurs puis retomber dans la pénombre lorsque les circonstances ne sont plus favorables. Le terme "artiste", peut d'ailleurs être péjoratif. Il peut être vu comme pédant, trop orgueilleux. Un peu comme le "cinéphile", qui s'autoproclame "spécialiste du cinéma"...Sauf que le cinéma, on n' aurait jamais assez de toute une vie pour le connaître entièrement, et qu'il n'existe aucun diplôme spécifique ou officiel de cinéphile !

    Chez les artistes, il existe une multitude de formations diplômantes, des écoles des beaux-arts, des cours de théâtre ou de musique, et d'autres cursus artistiques qui coûtent généralement un bras !. Mais finalement, aucun cursus ne garantit d'accéder à la notoriété...Bien sûr, certains cours sont plus prestigieux que d'autres et font office de pépinières de jeunes talents. Mais la récompense de ses pairs ou du public n'est pas systématiquement au rendez-vous après les avoir fréquentés. 

    Car la vie des artistes, en particulier dans le milieu du spectacle, est incertaine et parsemée d'embûches. Pour ceux qui en doutent encore, allez donc faire un tour sur cet article. C'est pour ça aussi que je les aime. Parce qu'ils prennent des risques pour nous divertir, de l'humoriste qui teste ses futurs sketchs dans des bars au saltimbanque du coin de la rue. 

    Et aussi et surtout parce qu'espérer vivre pleinement de sa passion n'a jamais fait de mal à personne.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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