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    Hostiles (film, 2017)

    Crédit Photo et Vidéo : Waypoint Entertainment,
    Le Grisbi Productions

    Résumé : Nous sommes en 1892 et le capitaine Joseph J. Blocker (que l'on ne présente plus dans l'armée américaine) est chargé de réaliser une mission qui le rebute profondément : escorter un vieux chef indien mourant sur ses terres natales. Du Nouveau-Mexique au Montana, les épreuves seront nombreuses, sans compter qu'ils vont faire la rencontre d'une veuve dont la famille a été massacrée par des comanches.

    N'ayons pas peur des éloges lorsqu'il sont amplement mérités, Hostiles est un film carrément éblouissant à tout point de vue. En première lecture, le synopsis est déjà relativement prometteur, mais ce que l'on découvre concrètement par la suite va bien au delà du Far West basique.

    Hostiles est en effet un film grave, prenant et intemporel, qui interpelle sur l'absurdité des guerres et leurs conséquences psychologiques sur les individus, qu'ils soient civils ou militaires. C'est aussi le genre de film qui ne prend pas de pincettes pour nous démontrer que des personnes que tout oppose peuvent faire front commun pour sauver leurs vies dans un monde hostile.

    Avec ce scénario fichtrement épatant et imprévisible, des interprétations (phénoménales) de Christian Bale et de Rosamund Pike, sans oublier des paysages mirifiques, ce périple dans l'ouest mériterait sûrement une place de choix dans un remake de la légendaire émission "la dernière séance". A film d''exception, note d'exception.

    MA NOTE FINALE : 9/10

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  • Photo de famille (film, à l'affiche actuellement)

    Crédit photo et vidéo : Firelight, Jerico

     

    Résumé : Les aléas de la vie de Gabriel, Elsa et Mao, tous frères et soeurs, qui sont d'abord endeuillés par la mort de leur grand père avant d'être confrontés à l'équation délicate de la garde de leur grand mère, atteinte d'une forme d'Alzheimer.

    Une belle brochette d'acteurs pour ce mélodrame familial qui n'a que très peu d'intérêt, hormis celui d'aborder la délicate et angoissante question de la dépendance des personnes âgées.

    Peu ou pas d'humour ou de poésie, mais beaucoup de questions lancinantes, de considérations psychologiques, de situations ubuesques et plutôt déprimantes.

    Les dialogues manquent d'un certain recul et sont tellement "terre à terre" qu'ils en deviennent carrément lassants. Le scénario (qui a une fâcheuse tendance bordélique) bascule de la vie d'un personnage à l'autre pour nous montrer les états d'âme de chacun, sans pour autant parvenir à nous passionner.

    Une fresque familiale qui ne percera pas beaucoup de coeurs de cinéphiles, tant elle campe sur un terrain très sombre et surtout peu inspiré. Les interprétations de Bacri et Vanessa Paradis évitent un naufrage collectif.

    Terne et sans grande envergure.

     

    MA NOTE GENERALE : 5/10

     

     

     

     

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  • Résumé : dans les années 30, le commissaire Rath est muté de Cologne à Berlin, au sein du service des moeurs de la police allemande. Avec l'aide du lieutenant Bruno Wolter et de la sulfureuse Charlotte Ritter, il va se lancer dans une enquête au sujet de la production de films pornographiques émanant de la mafia russe.

    Le générique est troublant et possède un charme désuet, que certains compareraient sans doute à ceux de séries les plus connues des années 60 (chapeau melon et bottes de cuir, le prisonnier sont les premières qui me viennent à l'esprit) vu le penchant affirmé pour les couleurs kitsch et les formes géométriques imaginatives.

    Difficile d'estimer le degré de réalisme de cette série qui est censée représenter l'atmosphère de Berlin dans les années 30, mais il faut reconnaître qu'elle est profondément captivante, surtout si l'on a un petit faible pour l'histoire et les intrigues policières/politiques.

    Les costumes et les décors ont vite fait de nous convaincre, surtout lorsque des acteurs comme Volker Bruch (rappelez-vous la Mini-série Génération War dont vous pouvez lire ma critique ici) ou encore Liv Lisa Fries (Alias Charlotte Ritter, voir ci-dessous) jouent à ce niveau d'interprétation.

    Babylon Berlin (série, 2017)

    Complots, crimes et conspiration s'entremêlent des lieux mondains aux endroits infréquentables, et ceci au nez et à la barbe de la police allemande, elle même à la merci d'un pouvoir politique parfois dépassé ou corrompu jusqu'à la moelle.

    Une série allemande de toute beauté, qui explore les profondeurs d'une société en pleine décomposition, où aucun personnage n'est toujours tout blanc ou tout noir, et où tout le monde cherche à tirer son épingle du jeu...à ses risques et périls. De la haute voltige cinématographique, tout simplement. Bravo.

    MA NOTE FINALE (saison 1): 7,5/10

     

     

     

     

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  • La part obscure (The darkness, film, 2018)

    Crédit photo et vidéo : 42 Production, XYZ Films

     

    synopsis : Sofia est une pianiste aveugle qui se retrouve, par hasard, témoin du meurtre de sa voisine du dessus. La victime (Véronique) est la fille d'un éminent homme d'affaires qui est par ailleurs un ancien criminel de guerre. Suivie dans ses déplacements, Sofia va comprendre que sa vie va être chamboulée par cet assassinat.

     

    Natalie Dormer (Unger Games, Games Of Thrones) est impressionnante de maîtrise dans ce rôle d'aveugle qui s'annonçait particulièrement délicat à interpréter. Les cadrages, originaux et réalisés avec justesse, nous immergent complètement dans la vie quotidienne d'une aveugle confrontée à des situations stressantes.

    Une chape de plomb pèse sur ce film qui met à rude épreuve les nerfs du téléspectateur, lequel est constamment en proie à des interrogations diverses et variées. Marqué du sceau de l'insondable et pétri de qualité, le scénario régalera plus d'un amateur de thriller et de romans d'espionnage.

    Outre Natalie Dormer, les autres acteurs procurent également beaucoup de crédit à l'histoire, en particulier Ed Skrein (Game of Thrones, Saison 3), impeccable dans le rôle du tueur à gage.

    Une intrigue de premier plan, de l'action savamment distillée et un brin d'amour pour clôturer une oeuvre qui n'a pas grand chose à envier aux plus grands films d'espionnage (hormis peut être un casting trop tendre).

     

    MA NOTE GENERALE : 7/10

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  • Les Vieux Fourneaux (film, 2018, à l'affiche actuellement)

    Crédit photo et vidéo : Radar Films, Egérie Productions

     

    Synopsis : trois amis d'enfance entrés dans "l'âge des seniors" se retrouvent à l'occasion de la mort de la femme de l'un d'entre eux, Antoine. Ce dernier tombe sur une lettre qui révèle que sa défunte femme entretenait une liaison avec un PDG de l'usine locale. Déterminé à régler ses comptes, il part en Toscane pour "faire la peau" à cet ancien amant...Mais c'est sans compter sur ses amis, qui vont tenter de l'empêcher de commettre l'irréparable en se lançant à sa poursuite.

    Trois vieilles gloire (voire quatre en comptant Henri Guybet) du show business réunies pour un scénario qui abuse allègrement de la corde nostalgique.

    Le "tout public" ne s'y retrouvera guère, tant l'humour est désuet et hérité de "la belle époque" du cinéma français des années 70/80, quand il n'est pas trop intellectuel est destiné à un cénacle de personnes cultivées.

    Alice Pol (supercondriaque, Raid dingue) se fait progressivement une place dans le cinéma français après avoir été une actrice fétiche de Dany Boon, et au vu de sa prestation, elle en a "encore sous la chaussette" question talent puisqu'elle perce littéralement l'écran.

    Le côté le plus désagréable de cette oeuvre, c'est d'avoir voulu trop tirer sentimentalement parlant de ces vieilles histoires villageoises en écartant d'autres formes d'humour ou en insérant d'autres personnages nettement plus jeunes, sans bercer dans le jeunisme.

    Très attendrissant, mais loin du remarquable.

    MA NOTE GENERALE : 5,5/10

     

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