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    Sérénity (film, 2018)

    Crédit Photo et Vidéo : Netflix, Global Road Entertainment, IM Global, Shoebox Films, Starlings Entertainment

     

     

    Résumé : Baker Dill est patron d'un navire de pêche. Un beau jour, il voit son ex femme débarquer dans l'endroit où il s'est exilé depuis leur séparation. Cette dernière lui demande de tuer son nouveau mari lors d'une séance de pêche en mer, avec pour principal argument le bien être de son fils.

     

    Au début, la quête effrénée de l'acteur principal n'est pas sans rappeler celle du personnage central du célèbre roman d'Ernest Hemingway ("le viel homme et la mer").

    L'on se prend assez facilement d'affection pour l'acteur Matthew McConaughey (True Détective, Interstellar pour ses principaux succès) qui interprète idéalement cet homme passionné par la pêche en mer depuis qu'il a décidé de refaire totalement sa vie ailleurs.

    Le côté totalement dépaysant de Plymouth ajoute une note exotique bienvenue, de même que l'apparition récurrente de deux personnages féminins dans ce monde essentiellement masculin de la pêche sportive.

    Serenity a un goût prononcé pour la simplicité et la sobriété, en particulier pour ce qui est des rapports humains. Ce qui surprend le plus, ce sont les cadrages, parfois ahurissants, partant par exemple de dizaines de mètres sous la mer pour remonter à l'air libre, au niveau du navire de pêche.

    Côté scénario, nous partons d'abord sur un thriller assez basique, avant de bifurquer complètement en quelques phases essentielles. (je ne peux en dire plus sans spoiler).

    Le dénouement s'entrevoit aisément dans la dernière demi-heure de projection, peut être aurait-il été plus judicieux d'attendre les derniers instants pour le dévoiler au public.

    Serenity est un film que j'ai trouvé plutôt plaisant, tant il ne dévoile ses charmes qu'avec parcimonie, au fil du temps.

     

    MA NOTE GENERALE : 7/10

     

     

     

     

     

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  • Première année (film, 2018)

    Crédit Photo et Vidéo : 31 Juin Films, Les Films du Parc 

     

    Résumé : Antoine triple sa première année de médecine. Benjamin sort juste du lycée et prend conscience des difficultés auxquelles il va être confronté.  Ils ont peu de choses en commun, à part le fait de suivre le même cursus universitaire. Ensemble, ils vont former un duo pour se soutenir mutuellement dans un contexte de compétition permanente, chacun apportant son savoir à l'autre.

     

    Thème original que cette compétition exacerbée entre étudiants à la fac, qui plus est dans la filière médecine qui s'y prêtait particulièrement.

    Les acteurs Vincent Lacoste et William Lebghil forment un duo idéal et ajoutent au film une belle corde émotionnelle, sans toutefois sombrer dans le larmoyant ou l'enthousiasme excessif.

    Il est clair que le scénariste à veillé à ce que beaucoup d'éléments (décors et ambiance en particulier) soient d'actualité dans ce monde étudiant, ce qui représente pour les spectateurs une forme d'excursion dans ce cursus impitoyable, où une pointe d'humanité émerge de temps en temps (comme l'amitié entre ces deux étudiants). 

    Première Année est une comédie instructive, insouciante mais qui tombe parfois dans une certaine facilité scénaristique, dédaignant par exemple une ouverture plus large à d'autres personnages, excluant aussi la dérision au profit constant de l'empathie entre les personnages.


     MA NOTE GENERALE : 5,5/10

     

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    Les frères sisters (film, 2018)

     Crédit photo et vidéo : Why not Productions, Annapurna Pictures, Page 114 Pictures

     

    Résumé : En 1851, Charlie et Elie sisters sont les hommes de main du Commodore. Pour lui, ils tuent régulièrement sans aucune pitié. Une autre mission va leur a été confiée par le commodore, il s'agira pour eux de capturer un chimiste qui a mis au point une formule permettant d'extraire plus facilement l'or des rivières.

     

    Un western de Jacques Audiard (film du réalisateur/scénariste français Michel Audiard, connu pour ses répliques légendaires dans le cinéma français) adapté d'un roman de Patrick Dewitt édité en 2011.

    J'avoue qu'au départ, j'étais vraiment réticent à l'idée de visionner le western d'un réalisateur français comportant des acteurs américains comme John C. Reilly et Joaquin Phoenix.

    Au final, je n'ai pas eu du tout à la regretter : à l'écran, il n'a pour moi rien à envier aux superproductions américaines de la même catégorie, y compris ceux qui ont fait la renommée de Clint Eastwood.

    On y trouve en effet tous les ingrédients qui ont fait, naguère, le succès prodigieux des westerns : paysages sauvages et désertiques parcourus à trot de cheval, simplicité du scénario, suspens et règlements de compte à foison.

    Il y'a belle lurette que je n'ai pas vu un western de ce niveau (probablement depuis Django de Tarantino), c'est dire si j'ai été sous le charme des personnages, de l'ambiance générale ou encore de la qualité des prises de vue.

    Un grand bravo à M. Audiard de nous offrir une telle pépite cinématographique qui fait rayonner des valeurs humaines essentielles, même en pleine période de ruée vers l'or.

     

    MA NOTE GENERALE : 8/10

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    Bandersnatch, première expérience de film interactif

    Crédit Photo et vidéo : NETFLIX

     

    Résumé : Le jeune programmeur Stefan Butler adapte un roman de fantaisie dans un jeu vidéo...La suite ? à vous de la décider, puisqu'il s'agit d'un film interactif.

     

    NetFlix propose en ce moment un film d'un genre particulier où les spectateurs peuvent faire des choix pour le personnage principal.

    Cette nouveauté est peut être une hérésie pour les scénaristes et les puristes du cinéma, mais peu de monde pourrait contester que BlackMirror se prêtait idéalement à cette première expérience, tant la série a littéralement cassé la baraque sur le thème des nouvelles technologies.

    Le jour J, c'est à dire il y'a deux jours, me voilà donc, affalé devant mon écran,  impatient de tester pour la toute première fois un film et en me réjouissant intérieurement de pouvoir prendre un peu du précieux pouvoir du scénariste. (Et hop, pousse-toi de là que je m'y mette).

    Quoi que de plus normal, me direz-vous, de rogner un peu des prérogatives du scénariste/réalisateur dans ce monde où tout doit toujours aller plus vite et où tout doit être fait pour satisfaire le besoin du consommateur d'obtenir ce qu'il veut de plus en plus rapidement...

    En poussant un peu, peut être qu'un jour les scénaristes seront considérées comme des espèces en voie de disparition, pourchassés par des forces obscures, ou contraints d'émigrer sous d'autres cieux.

    Mais bon, nous n'en sommes pas encore là, et c'est avec un plaisir intense que je presse le bouton lecture de Bandersnatch, trépidant d'impatience à l'idée de cette nouvelle aventure cinématographique. J'ai presque l'impression de partir à la conquête de l'Ouest... Quelques minutes plus tard, l'on me propose l'un de mes premiers dilemmes (Attention spoiler), le personnage doit-il prendre des cornflakes ou des céréales ?

    Ah, quand même...quel choix cornélien. Quelques minutes plus tard, rebelote. A peine assis dans le bus, notre héros ouvre un bon vieux radiocassette (pour les plus jeunes, je perdrais trop de temps à vous expliquer ce que c'était et quelle nostalgie cela provoque en nous, les quadras) et d'autres options musicales s'offrent à moi : doit-il écouter un groupe inconnu ou un autre encore plus nébuleux ? je clique au hasard. Après tout, on s'en fout un peu, et je ne sais pas quelle incidence cela peut avoir sur l'histoire.

    Une heure et demie plus tard et dix clics de plus, me voilà perdu dans un dédale de boucles narratives, avec la désagréable impression de ne jamais trouver la sortie...De plus mon héros ne s'en est pas tenu à ce que je voulais : cet insolent, alors que je lui ai pourtant demandé de ne pas avaler ses pilules, les a quand même prises quelques minutes plus tard.

    Puisqu'il comptait faire comme bon lui semble, il aurait plutôt fallu me demander quelle couleur de chaussures il devait porter au lieu de me faire croire à une incidence quelconque sur la suite des événements. Avec bien du mal, j'arrive à la fin. Ouf, c'est terminé. La dernière demie-heure m'a donné l'impression d'être enfermé dans une camisole abrutissante, et je suis passé pas loin de lui faire fermer son clapet avant la fin. Alors, que penser de ce film interactif ? trop de choix insignifiants à faire.

    Il me reste encore de belles images des années 80 en tête sur ce film, avec quelques morceaux de musique marquants. Et c'est bien peu pour ce que j'attendais d'un nouvel eldorado du cinéma.

     

    MA NOTE GENERALE : 4/10

                                                  

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    Le chant du loup (à l'affiche)

    Crédit Photo et vidéo : Les productions du Trésor, Pathé Production, Chi-Fou-Mi productions

     

    Résumé : Chanteraide est un jeune homme doté de la faculté de reconnaître chaque son qu’il entend. Il met cette qualité au service de la marine nationale, à bord d’un sous-marin français, où il sonde les profondeur avec son oreille presque bionique. Pourtant, il commet une erreur de taille qui manque de faire perdre la vie à tout un équipage...Mais ce qui l'attend est bien pire, alors qu'une situation de tension extrême avec la Russie vient de se dévoilera aux yeux du monde entier. 

     

    A l'instar des films consacrés aux blindés, les films relatant des histoires sous-marins sont plutôt rares. Les plus anciens d'entre nous se souviendront sans doute de quelques oeuvres notables dans le genre, comme U-Boat (2002).

    Ces derniers temps, les films consacrés à ces submersibles reviennent en force dans les salles obscures : Unter Killer (2018), Kursk (2018), et celui-ci, cent pour cent made in France.

    Passé cette observation, parlons du casting du Chant du Loup. Ce dernier comprend notamment Omar Sy et Matthieu Kassovitz qui interprètent (formidablement, il faut bien le dire) des huiles fictives de la marine nationale et où le comédien François Civil crève l'écran et tient sûrement là le rôle de sa vie.

    Ce dont il est question, dans ce film, ce n'est pas tant de l'aspect rude de la vie dans l'une de ces carcasses de fer plongées sous l'eau, mais du rapport entre des hommes dans l'adversité, en particulier face à un péril imminent. Par exemple, lorsque les choix deviennent cornéliens et se heurtent à des procédures formalisées à l'extrême, en particulier en cas de riposte nucléaire.

    En matière de représentation cinématographique de ces rapports humains particulièrement tendus, le Chant du Loup brille de mille feux même si l'on pourrait parfois lui reprocher la grandiloquence de certaines répliques. (Mais qu'est ce que le cinéma, après tout, sans personnages grandiloquents dans les moments capitaux ?)

    A cet ensemble fort bien filmé et à l'atmosphère suffocante, il faut aussi signaler une bande sonore vraiment envoûtante, qui tire le film encore plus haut.

    Passons le jargon marinier un peu technique et quelques tergiversations quasiment imperceptibles, Le Chant du Loup s'affirme pour moi comme l'un des meilleurs films français de ces dernières années dans sa catégorie.

     

     MA NOTE GENERALE : 8/10

     

     

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