• Ex Machina (film, 2014)

    Un prodige de l'informatique gagne un séjour à la montagne, dans une demeure high-tech...Il apprend par son hôte qu'il va devoir tester une intelligence artificielle révolutionnaire.

    Ex Machina (film, 2014)

    Crédit Photo et vidéo : DNA Films, Film 4 productions, Scott Rudin Productions

     

     

    l'IA, sujet récurrent de la science fiction pure 

     

    L'intelligence artificielle passionne les scénaristes de SF. C'est même un thème qui revient régulièrement sur la table cinématographique.

    Cette thématique a d'ailleurs permis de belles réalisations ces dernières années. (Je pense notamment à la série WestWorld, voir ma critique d'une saison ici).

    Lorsqu'un sujet est traité aussi abondamment, il est souvent difficile d'éviter le plagiat...Il faut surprendre le spectateur, le captiver, l'enivrer pour qu'il poursuive jusqu'au final. Avec Ex Machina, c'est chose faite, car ce film conserve une certaine singularité.

    L'IA est plus souvent dépeinte sans âme, sans sentiments, sans pitié, comme a pu l'illustrer le scénario de Terminator. Ex Machina revisite cet aperçu d'une façon beaucoup plus subtile, à fleurets mouchetés.

    Pensez à ce que donnerait une rencontre avec une humanoïde dotée de la parole et de l'intelligence. La question est sur toute les lèvres :  est-elle capable d'éprouver réellement des sentiments ? 

     

    Une IA avec intelligence émotionnelle, le Saint Graal des chercheurs

     

    Sans vouloir vous gâcher le plaisir, quelques répliques sont anthologiques...Je pense en particulier à celle du jugement de dieu sur ces créatures conçues de toutes pièces par l'homme lui même.

    Avec Ex Machina, tout se fait pas à pas. Le spectateur ne sait jamais jusqu'où ira l'intelligence de cet être hybride. De même qu'il ne peut jamais deviner les réelles intentions des uns et des autres. Le jeu entre Caleb et cette fascinante humanoïde occupe une place centrale.. Mais il y'a aussi le jeu entre Caleb et son hôte d'une part, qu'il soupçonne de ne pas tout lui dire. En outre, une quatrième et mystérieuse personne, officiant comme domestique, fait régulièrement son apparition. 

    Finalement, c'est un jeu du chat et de la souris constant entre quatre personnes dans une maison entièrement automatisée.

    Psychologiquement, c'est très intéressant. Cela l'est d'autant plus que le scénario évite les poncifs du genre (l'amour inconditionnel entre une IA et un homme). 

     

    Perfection plastique

     

    D'un point de vue objectif, l'humanoïde en question est d'une beauté plastique incomparable. La variation des angles de prise de vue nous aident aussi à apprécier pleinement cette plastique grâce aux confrontations avec Caleb.  

    Très clairement, on a parfois l'impression de vivre un rêve éveillé dans ces étranges échanges. La prestation de l'irlandais Domhall Gleeson (Harry Potter et les reliques de la mort) n'y est pas étrangère. On perçoit bien chez lui toutes les formes d'interrogations légitimes vis à vis des situations incroyables qu'il vit. Le final dévie des classiques du genre, ce qui est une belle preuve de personnalité.

     

    MA NOTE : 6,5/10

    « Quelqu'un doit mourir (série, 2020)Ozark (série, 2017) »
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    Tags Tags : , , , ,